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Le verger en permaculture : arbres à planter, conseils pratiques, exemples
Quels arbres planter ? Quand ? Comment faire ? …. Il ne s’agit pas seulement de choisir des espèces, mais de comprendre leur interaction. Vous trouverez ci-dessous un petit guide du verger en permaculture.
🌱 Prochaine récolte : les techniques clés pour créer un verger en permaculture florissant, en vous concentrant sur le choix des arbres, leur association, et des exemples inspirants de vergers réussis.
Quels arbres planter en permaculture ?
Planter un arbre fruitier, c’est s’engager pour des décennies, alors prendre un certain temps de réflexion est conseillé. Le choix des espèces ne doit pas être laissé au hasard : prendre en compte l’exposition, le sol, les besoins en eau et lumière.
Un verger en permaculture n’est pas seulement un alignement d’arbres fruitiers ; c’est un écosystème où petits fruits, plantes aromatiques et vivaces s’entremêlent. Cette biodiversité crée un environnement équilibré, réduisant ainsi le besoin de traitements. Un pommier côtoyant des framboisiers, n’est-ce pas un tableau naturel charmant ?
S’inspirer du ce qui ce fait localement : Pourquoi ne pas goûter les fruits des producteurs locaux ? Cela vous donnera une idée des variétés qui prospèrent dans votre région. Les associations de préservation des variétés anciennes peuvent aussi être une mine d’or d’informations et de conseils.
Voici une liste non exhaustive des arbres fruitiers que l’on peut planter dans un verger en permaculture en France :
Pommiers
Poiriers
Cerisiers
Pruniers
Abricotiers
Pêchers
Amandiers
Noisetiers
Actinidia (Kiwi)
Plaqueminier (Kaki)
Grenadiers
Vignes pour raisins de table
Privilégier des variétés locales, anciennes ou greffées, qui sont plus résistantes aux maladies et aux conditions climatiques locales
Pourquoi ne pas partir des fruits que vous désirez manger ? Pour savoir ensuite quels arbres planter en priorités. Alors vous êtes plutôt pomme, poire, cerise, prune, abricot, pêche, amandes, noisettes, kiwi, kaki, raisins, autres ?
L’association des arbres fruitiers au verger, comment faire ?
Vous avez sûrement entendu parler de l’importance des associations au jardin potager et bien il en est de même au verger. Le but est de créer des harmonies entre les différents arbres et plantes. Un arbre fixateur d’azote, comme le Robinier ou encore le Goumi du Japon, peut par exemple enrichir le sol, bénéficiant ainsi à ses voisins fruitiers, astucieux non ? La permaculture aime les guildes, ces groupements de plantes qui se soutiennent mutuellement. Prenons l’exemple d’une guilde avec un chêne, des noisetiers, et au pied, des groseilliers et de la consoude. Chaque plante joue un rôle, apportant ombre, protection ou nutriments aux autres. C’est une véritable communauté végétale !
La diversité des espèces est essentielle pour prévenir les maladies et les nuisibles mais elle permet aussi d’échelonner les récoltes tout au long de l’année. Associez des arbres de différentes familles, mais aux besoins similaires, comme le pommier et le poirier. Cette diversité crée un équilibre naturel et robuste. Les plantes vivaces et les aromatiques jouent un rôle crucial dans l’attraction des auxiliaires et la protection des fruitiers. Lavandes, sauge, romarin, tous attirent des insectes bénéfiques et enrichissent l’écosystème de votre verger.
Comment faire un verger ?
Les étapes et nos conseils pour lancer votre verger en permaculture :
Amélioration du sol : Le sol, fondation de votre verger, mérite une attention particulière. Enrichissez-le avec des matières organiques telles que des branches mortes, des déchets verts, du compost et du bois raméal fragmenté. L’utilisation d’engrais verts enrichit également le sol, favorisant un environnement sain pour vos arbres fruitiers.
Saison de plantation : La fin de l’automne est le moment idéal pour planter vos arbres fruitiers. Le sol est alors chaud et humide, ce qui favorise un enracinement rapide et robuste.
Arrosage et entretien : Après la plantation, un arrosage initial est crucial pour éliminer les poches d’air du sol. Par la suite, arrosez modérément pour encourager les racines à s’étendre et à créer une symbiose avec les champignons du sol, augmentant ainsi la résilience des arbres.
Lutte contre les mauvaises herbes et les prédateurs : Pour protéger vos jeunes arbres fruitiers, un paillage efficace limite la croissance des mauvaises herbes. De plus, des protections physiques sont nécessaires pour préserver vos arbres des lapins et des chevreuils.
Intégration des animaux : Les moutons, les vaches et les cochons peuvent être intégrés pour le désherbage et la fertilisation naturelle. Toutefois, veillez à protéger vos plantations de ces assistants un peu gourmands !
Ce qu’il ne faut pas faire : la monoculture
En permaculture, l’adage « Ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier » prend tout son sens. Abandonner la monoculture au profit d’une diversité d’espèces et de variétés. Cela crée un écosystème résilient, attire les pollinisateurs et permet d’étaler les récoltes tout au long de l’année. Cette diversité botanique est essentielle pour un verger en bonne santé.
Imaginons une haie fruitière en permaculture où chaque mètre est occupé par un arbre ou arbuste fruitier. Dans ce système, un arbre sur cinq reste non taillé, tandis que les quatre autres sont maintenus à 1,20 m. Avec le temps, cela crée une haie à deux strates, offrant un habitat idéal pour les insectes auxiliaires.
2. L’organisation en trio de Stefan Sobkowiak
Ce modèle s’articule autour d’un trio : un fruitier dominant (comme un pommier), un fixateur d’azote, et un autre fruitier (poirier, prunier, cerisier…). Cette proximité avec le fixateur d’azote enrichit naturellement le sol, favorisant une croissance saine des fruitiers.
3. Le jardin-forêt
Dans ce modèle, les fruitiers sont intégrés dans un système plus vaste comprenant trois strates : les arbres (comme les pommiers et poiriers), les arbustes (tels que les petits fruits et noisetiers), et les plantes herbacées (légumes vivaces, aromatiques), une véritable forêt comestible.
Bonne plantation ! 🌳🍎🍐
Un verger en permaculture est comme une communauté humaine diversifiée, où chaque membre (plante ou animal) a un rôle unique qui contribue à la santé et au succès de la communauté.